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Enseignement privé : un choix payant ?

Ce père de famille a fait passer ses deux filles de 14 et 16 ans de l’enseignement public à l’enseignement privé. Un transfert qui, au moins une fois au cours de la scolarité, concerne une famille sur deux en France (soit près de 300 000 élèves). « Ça se déroulait très bien dans le public, mais arrivé au collège, dans certaines zones, cela devient infernal, les enfants ne peuvent plus étudier, explique Frédéric. Par chance, nous avions trois écoles privées autour de chez nous ». L’aînée a donc intégré l’enseignement privé par choix en entrant au collège. La cadette, elle, l’a rejoint en raison de la modification de la carte scolaire du département. Frédéric a donc envoyé sa dernière grossir les rangs des quelque deux millions d’élèves scolarisés dans l’enseignement privé, soit 17% des élèves selon les chiffres 2011-2012 du Ministère de l’Éducation nationale. Lui -cadre dans la recherche médicale- et sa femme gagnent bien leur vie. Frédéric relègue donc l’argument économique au second plan. « On paie environ 110 euros par mois et par enfant, rapport t-il. Le coût de la scolarité n’est pas très élevé, et les enfants peuvent faire de vraies études. On ne réfléchit pas en terme d’investissement, même si on est sollicités financièrement toute l’année, car elles sont inscrites dans une école hors contrat ». Selon le site internet enseignement-privé.fr, les coûts d’inscription moyens dans les établissements privés sous contrat varient entre 500 et 1 500 euros l’année pour un enfant, contre 4 500 à 7 800 euros dans les établissements hors contrat.

« Si on pouvait avoir la même qualité sans payer… »

Dans ces derniers, les frais de déplacement lors des sorties sont, par exemple, à la charge de parents qui paient « environ 80 euros par mois et par enfant » pour la cantine dans le cas de Frédéric. Une dépense qui ne lui sert pas d’argument en cas de mauvais résultats, lui qui se targue d’avoir « deux bosseuses » à la maison. Tout juste Frédéric leur rappelle t-il « une fois ou deux dans l’année » que leurs parents payent pour leur offrir une formation qui se veut être de qualité. Lui qui se défend d’être « un ayatollah de l’école privée » ne regrette pas son choix. « Il y a un respect des élèves et des enseignants que je n’ai jamais vu ailleurs, explique t-il. On leur a organisé d’entrée une semaine sans cartable pour les mettre dans le bain, et axer sur la lecture avec un côté ludique. Maintenant, si on peut avoir la même qualité sans payer, on serait restés dans le public ». L’école de ses enfants est -selon lui- accessible à tous. Les frais d’inscription (calculés sur le quotient familial) y démarrent à 30 euros mensuels par enfant, dans un univers où l’on n’aime pas parler « d’investissement ». Patrick Roux, président de la Fédération nationale de l’enseignement privé, regrettant même « une injustice pour les parents qui n’ont pas les moyens de payer » et pour ceux dont les enfants sont inscrits en école privée « et qui paient deux fois : des impôts pour une école publique qui ne fonctionne pas comme elle le devrait et une inscription dans l’école en plus ». En 2012, le nombre d’élèves scolarisés dans les établissements privés catholiques (qui composent une très grande partie du secteur privé) a connu une hausse de 0,25%.

 

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