L’immobilier tient son salon national à compter de ce 3 avril et jusqu’à dimanche, porte de Versailles à Paris. Après une année 2013 pas aussi mauvaise que prévu pour le marché (723 000 transactions dans l’ancien, +2.7% par rapport à 2012), les professionnels y exposent l’ensemble des nouvelles tendances du secteur. De quoi, peut-être, attirer des acheteurs timides, malgré une baisse des prix des logements anciens de 1.4% l’an dernier, selon les Notaires de France.
Le prix du mètre carré a quant à lui diminué de 1.8% en France en 2013 (à 3 428 euros pour les appartements et 2 026 euros pour les maisons) révélait le groupe Century21 en fin d’année.
« Quand le marché baisse, il faut acheter »
Entretien. Olivia Milan est la directrice du salon national de l’immobilier de Paris et des salons de l’immobilier de Toulouse et de Lyon. Elle nous donne son point de vue sur la température du marché et distille quelques astuces pour bien acheter sans se tromper.
Touslesbudgets.com : Dans quel contexte s’ouvre le salon ?
Olivia Milan : Les acquéreurs et les investisseurs sont plus hésitants, compte-tenu de l’incertitude économique et de la variation de la mise en place des différentes lois fiscales. Ils ont besoin d’être davantage rassurés, sachant que l’investissement dans la pierre reste rentable et sûr.
TLB : De manière générale, est-ce le bon moment pour acheter ?
O.M. : Quand le marché est à la baisse, il faut acheter. D’ici un an ou deux le marché va redémarrer. Même si, globalement, les prix ont baissé depuis six mois voire un an dans l’ancien et dans le neuf, les taux bancaires ne sont pas remontés comme on avait pu l’imaginer et sont restés relativement bas. L’économie ne va pas redémarrer comme ça, il faut continuer à investir. Les prix sont à la baisse car les acheteurs sont plus prudents et font plus attention à leur porte-monnaie. C’est un ajustement traditionnel du marché.
TLB : Quels conseils donneriez-vous à l’acheteur d’un bien neuf ?
O.M. : Dans le neuf, le marché immobilier est un marché très local. Si on sait dans quel périmètre on cherche, il faut en faire le tour, se renseigner auprès des promoteurs qui construisent, faire jouer la concurrence. De manière générale, le client qui vient sur le salon n’est pas toujours décidé entre le neuf et l’ancien. Il sait juste où il veut habiter. C’est une démarche tellement personnelle qu’il va peut-être changer d’avis au dernier moment. Au niveau du budget à prévoir, tout dépend de l’endroit mais pour un deux pièces, avec 200 000 à 250 000 euros, un couple de jeunes réussit son premier achat.
TLB : Les règles sont-elles les mêmes dans l’ancien ?
O.M. : Pour de l’ancien, il faut savoir dans quel quartier l’on veut acheter, comment il évolue, si la copropriété est bien entretenue, s’il y a des travaux à prévoir, etc. Dans le cadre du salon, nous proposons, par exemple, un atelier autour du home-staging. L’avantage pour l’acquéreur du bien qui en a fait l’objet, c’est qu’il achète un bien qui lui paraît entretenu. L’erreur serait de s’emballer sur un bien sans en avoir vu tous les défauts. Dans tous les cas, pour réaliser une bonne affaire, il faut bien comparer et rester ouvert sur tous les critères qu’on s’est fixés. Et biensûr acheter à la bonne valeur du marché.
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