lemouvementassociatif-centre.org
Image default

Scanner ses mensurations pour ne plus se tromper

L’application Sizzy, lancée au début du printemps, permet de scanner ses mensurations pour ne plus se tromper en achetant sur Internet. La crainte de l’erreur et les modalités d’échange comptent en effet parmi les premiers freins à l’achat en ligne.

Pratiques, ces sites de vente de vêtements en ligne. Ils permettent notamment de s’affranchir des interminables queues des magasins. L’absence de déplacement est d’ailleurs l’une des trois motivations principales à l’achat en ligne, selon un sondage Ipsos publié l’an dernier. Le bât blesse lorsque vient la question du choix de la taille. C’est à ce stade qu’interviennent plusieurs applications et sites en ligne tels que Sizzy, lancé en mars dernier. Le principe est simple : « On s’inscrit en ouvrant un compte sur le site internet et l’on va se faire scanner dans l’une de nos cabines 3D », explique Richard Bodin, directeur commercial de Sizzy. Moins de trois secondes : le temps qu’il faut pour enregistrer les mensurations de votre corps en sept points.

Moyennant neuf euros, voilà votre « profil » morphologique crée sur le site. Ne reste plus qu’à le mettre à l’épreuve des tailles correspondantes chez l’un des dix sites partenaires de la start-up (Majesté Couture, Pronuptia…). Ou ne rien en faire. « Ces mesures appartiennent au membre, qui en fait ce qu’il souhaite, précise-t-on chez Sizzy. Cela peut aussi servir à contrôler sa masse musculaire ou son poids en cas de reprise du sport. »

Pour les plus acharnés, le service propose jusqu’à 54 points de mesure, chaque point supplémentaire au-delà du septième coûtant un euro. Pour l’heure, les cabines 3D Sizzy sont disponibles à Paris (où quelque 5 000 personnes sont déjà venues se faire scanner), Nancy, Dijon, Nantes, Toulon, Lille et Marseille.

81 euros de dépense moyenne en ligne

Limiter vos déplacements en boutique vous coûte tout de même le trajet jusqu’au scanner. La « rentabilité » est à chercher dans la durée. Car ce que promet Sizzy, comme toutes les autres applications de ce type, ne s’arrête pas au gain de temps. Pour Richard Bodin, il ne s’agit pas là « d’un gadget ». Le porte-parole de la start-up voit plus loin : « Il permet de ne plus se poser la question de la taille sur un achat en ligne. Là, on est sûr du produit que l’on va acheter ». Une piste pour se retrouver dans la jungle des tailles des marques, pas toujours comparables.

Pas moins de 34,7 millions de Français ont acheté sur Internet pendant les trois premiers mois de l’année, pour une dépense moyenne de 81 euros par achat, selon la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad).

L’enjeu pour les distributeurs est réel, sachant que les Français placent l’impossibilité d’essayer (pour 64% d’entre eux) et les questions liées au remboursement et à l’échange (33%) parmi les premiers freins au shopping en ligne. « La problématique des retours est une contrainte pour le consommateur et Sizzy permet d’éviter les retours inutiles », affirme Richard Bodin. La start-up prévoit d’ailleurs pour octobre la sortie d’une extension à son application, laquelle proposera « de créer un avatar sur son smartphone à partir de ses mensurations pour lui faire porter un vêtement avant de l’acheter, pour voir si il nous va ou pas ».

L’an dernier, 700 millions de transactions en ligne ont été effectuées en France (+15%). L’habillement a concentré 10% de la valeur de l’ensemble de ces achats.

==> Aller plus loin : Quand l’habillement ajuste le budget des ménages

==> Tendances : la location de vêtements et l’achat de vêtements au kilo

– ©Sizzy

A lire aussi

Le coût d’un cartable rempli pour la rentrée

Irene

Toussaint : quand Internet efface la distance

Irene

Grasse ou végétarienne et plus longue : portrait de la pause déjeuner

Irene

L’aspirateur robot, un bon parti ?

Irene

L’apport des parents, nécessaire pour l’achat des jeunes

Irene

Pouvoir d’achat : les consommateurs vers de nouveaux arbitrages

Irene