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Jardins partagés, mode d’emploi

Créés aussi bien pour cultiver un lopin de terre en ville que pour renforcer les liens entre les habitants d’un quartier, les jardins partagés se développent petit à petit depuis vingt ans en France. Présentation de ce concept.

Imaginez des voisins jardinant ensemble, expliquant à leurs enfants la différence entre une courgette et un concombre ou au novice à quel moment semer les tomates. Ceci n’est pas une utopie, c’est une scène visible dans des jardins partagés. Ce concept, importé des Etats-Unis en 1997, d’abord à Lille puis à Paris, s’est étendu petit à petit dans d’autres villes françaises. En 2016, un jardin sur cinq est un jardin partagé dans les villes les plus vertes de France. On en compte 68 à Nancy, 57 à Marseille et 38 à Mérignac (en Gironde)*.

Ce type d’espace vert est construit et cultivé par une communauté à l’échelle d’un quartier ou d’un village. Il est fondé « sur des valeurs de solidarité, de convivialité et de lien entre les générations et les cultures », selon la définition officielle du Jardin dans tous ses états (JTSE), le réseau national des jardins partagés.

On peut y cultiver aussi bien des légumes, des fleurs ou des fruits que des plantes aromatiques et médicinales. Nul besoin d’être expert : « Tout le monde ne sait pas jardiner mais, en général, dans un groupe gérant ce type d’endroit, il y a toujours des personnes qui ont quelques connaissances et qui se chargent de les transmettre aux autres », explique Corinne Lairy, membre d’ECO-Conseil, correspondant du JTSE pour le Grand Est.

De la motivation, un terrain et quelques graines

Pour fonder un jardin communautaire, les riverains doivent se réunir en association. Il faut donc trouver des personnes motivées ainsi qu’un terrain disponible. « Les jardins partagés sont, le plus souvent, développés sur des terrains appartenant à une collectivité ou à un bailleur social », confirme Corinne Lairy. Un terrain mis à disposition gratuitement, à condition que ceux qui le gérent acceptent la venue de personnes extérieures. Car le jardin partagé est aussi ouvert aux riverains qui n’y participent pas et souhaitent simplement se promener.

Les associations gèrent, environ, deux jardins partagés sur trois, le reste étant l’initiative des villes (23%) et des bailleurs sociaux (15%).

Quand un jardin partagé existe déjà dans le quartier il est possible de demander d’être intégré au projet commun. En consultant les sites des associations de votre région, vous trouverez les jardins existants. Par exemple, les jardins franciliens sont répertoriés sur une carte.

Une fois le projet lancé, la Charte des Jardins en Partage vous aiguille quant aux valeurs et aux principes à respecter. Elle souligne l’importance de la mixité sociale et culturelle, du respect de l’environnement et du paysage et de la gestion participative du jardin.

Enfin, il ne restera qu’à mettre la main à la pâte pour biner, semer, récolter et déguster le fruit (ou légume) de vos efforts.

*Etude de l’Unep : Observatoire des Villes Vertes : Jardin 2.0

Pour en savoir plus : http://jardins-partages.org/

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