Après quatre ans de hausse, le budget automobile des Français a diminué en 2013. Alors que l’on a davantage roulé l’an dernier qu’en 2012, la dépense annuelle pour une voiture diesel a chuté de 3.8%, celle d’une essence de 5.7%, selon les chiffres publiés par l’Automobile club association.
L’an dernier, à la même époque, l’Automobile club association (ACA) rendait publique une énième hausse du budget des automobilistes. Rien de tout cela cette année, avec une baisse de la dépense annuelle aussi bien pour le conducteur d’un véhicule essence (5 705 euros, -5.7%) que diesel (7 687 euros, -3.8%). « On le doit essentiellement aux efforts faits par les constructeurs pour proposer des prix tirés vers la bas et des véhicules qui, réellement novateurs, permettent à l’automobiliste d’économiser en matière de carburant, explique Christian Scholly, directeur général adjoint de l’ACA. Il faut aussi prendre en compte un prix moyen des carburants sur l’année 2013 plutôt orienté à la baisse ». En moyenne, l’an dernier, le prix du litre de sans plomb 95 a baissé de 1.90% (à 1,53 euro/litre), celui du gazole de 3.3% (à 1,35 euros/litre).
L’an dernier, les Français ont donc dépensé moins tout en roulant plus, avec une hausse de 1.7% de la distance parcourue (8 900 kilomètres en moyenne) par les conducteurs de véhicules essence et un chiffre stable pour les automobilistes roulant au diesel (15 271 kilomètres). De bon augure, sachant que la voiture reste le moyen de transport le plus coûteux au kilomètre.
Dans le détail, pour l’essence, les postes « achat-reprise » et « carburant » sont en baisse, et les coûts d’entretien stables. Pour le diesel, le poste « achat-reprise » a chuté de 6.6% l’an dernier. Seuls les coûts d’entretien ont augmenté de 2%.
Mauvais point pour le low cost, bon point pour l’hybride
L’association a également épluché le budget annuel du conducteur d’une Toyota Prius hybride. Lequel est supérieur de 14% (8 782 euros par an) à celui d’une 308 diesel. Une différence qui s’explique, selon les responsables du rapport, par « un prix de départ plus élevé mais avec une technologie nouvelle ». Le prix de vente de la voiture hybride de Toyota est en effet supérieur de 22% (après déduction du bonus de 2 860 euros) à celui de la 308. Un investissement qui s’amortirait sur la durée, confirme-t-on du coté de l’ACA.
Pour la deuxième année consécutive, le rapport fait état d’un coût à l’usage pas si avantageux qu’espéré pour une voiture low cost. « Il y a un gain à l’achat, certes, mais à l’usage, notamment à cause du poids des taxes, ce type de véhicule n’est pas du tout low-cost, affirme Christian Scholly. Par an, il y a au final un delta de 16% (en faveur du low cost, ndlr) mais c’est relativement peu ». En raison notamment de dépenses en carburant 12% plus élevées pour une Dacia Logan diesel que pour un modèle diesel non-low cost.
Le rapport révèle enfin que le prix des péages a connu une hausse de 2% l’an dernier, nettement supérieure à l’inflation (0.7%).
En France, selon l’ACA, huit déplacements sur dix se font en voiture, qui pèserait pour 15% des finances des ménages.
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