La consommation de mozzarella a augmenté de 18% en France entre 2013 et 2015. La belle italienne, déclinable en une multitude de recettes, a su s’imposer au point de devenir une vraie tendance culinaire au pays du fromage.
« J’en mange toute l’année, presque à un repas sur trois. » On qualifierait volontiers Cécile, 29 ans, de mozza addict. Comme pour de nombreux Français, la mozzarella, arrivée chez nous au début des années 1990, fait désormais partie de ses habitudes alimentaires. L’an dernier, plus de 24 000 tonnes se sont écoulées dans l’hexagone, 18% de plus en deux ans. Soit près d’un kilo par ménage, selon les chiffres de Kantar Worldpanel. La « mozza » a encore du chemin avant de rattraper l’emmental (moins de 3% contre près de 20% du fromage acheté par les Français). Mais on y vient. Cécile « remplace très souvent le gruyère par la mozzarella, car ce n’est pas la même consistance, pas le même goût mais les usages sont proches et ça change ».
Le prix n’est pas un frein. A en croire les chiffres de Kantar Worldpanel, au kilo, le fromage transalpin est légèrement moins cher que l’emmental (7,1 euros en moyenne contre 7,3 euros). A un bémol près : la mozzarella au prix « de base » est au lait de vache. La « vraie mozza » (Burrata, Di Buffala), comme certains l’appellent, est faite avec du lait de bufflonne. Un clivage qui agite les aficionados de la mozza (pour les curieux, un article du magazine Elle explique très bien la différence). On le retrouve sur les étiquettes en rayons, avec des écarts de prix allant du simple au triple, au kilo, entre la mozzarella au lait de vache et la Di Buffala ou la Burrata.
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Le spectre est moins important entre les marques de distributeurs et les grandes marques (Galbani, Casa Azzura…), légèrement plus chères. Cécile, qui ne consomme que de la mozza au lait de vache, a son avis sur la question : « Je regarde les prix car je ne trouve pas de grande différence de qualité entre les mozzarellas des distributeurs et des grandes marques. Je prends d’ailleurs plus souvent les marques de distributeurs, ce que je fais rarement avec d’autres produits. »
Diversification payante
Pour nous séduire, la mozzarella a su mettre les formes. On la trouve en grosse boule à l’unité, en petites billes pour l’apéritif, en râpé en sachet ou en pain pour les plats cuisinés. « C’est davantage la forme que le prix qui guide mes choix car toutes les marques ne proposent pas de billes, par exemple« , explique Cécile.
La mozzarella est partout. Sur les réseaux sociaux (plus de 870 000 publications sur Instagram), sur et même dans nos pizzas (les principales enseignes proposent des pâtes incrustées à la mozza). Des « bars à mozzarella » ont même ouvert à Paris. Au menu : une majorité de salades à base des différents types de mozza, classique ou fumée. Mais aussi des desserts sucrés.
La mozzarella est l’un des fromages les plus consommés au monde : environ trois millions de tonnes vendues chaque année. L’été venu, sa fraîcheur lui offre une place de choix sur nos tables. N’en déplaise à Cécile, selon Kantar Worldpanel, les ménages achètent trois à quatre fois plus de mozzarella sur la période allant de mai à septembre que sur le reste de l’année. « Je ne fais jamais d’apéritif dinatoire sans mozzarella, quelle que soit sa forme », nous glisse la jeune femme. Ça tombe bien : l’été est là. A vos recettes.
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