Table des matières
La drogue chez les jeunes en France est un sujet de préoccupation majeur depuis plusieurs décennies. Selon les chiffres officiels, l’usage de drogues illicites est relativement répandu parmi les jeunes.
État des lieux de l’usage des drogues à l’école
Selon diverses études menées par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) entre 2018 et 2022, 33,1 % des lycéens ont déclaré avoir pris du cannabis au moins une fois dans leur vie, 25,1 % des élèves de seconde et 42,4 % des élèves de terminale. Concernant la prise régulière de cannabis, elle touche 4,6 % des élèves de seconde, 6,4 % des élèves de première et 7,8 % des élèves de terminale.
Le cannabis est de loin la drogue la plus consommée par les jeunes. Les autres drogues les plus couramment utilisées sont la cocaïne, l’ecstasy, les amphétamines et les hallucinogènes. Quand on regarde un tableau comparatif des drogues, on se rend compte que toutes ces drogues sont fortement toxiques physiquement et mentalement et sont dangereuses socialement.
L’usage de drogues peut avoir des conséquences graves pour les jeunes, notamment sur leur santé physique et mentale, leur réussite scolaire, leur vie sociale et leur vie professionnelle future. Elle peut également les exposer à des risques de dépendance et des comportements à risque à l’origine d’accidents domestiques ou de la circulation.
L’État et les associations de prévention travaillent à sensibiliser les jeunes aux dangers de la drogue. Les établissements scolaires mettent également en place des actions de prévention, comme des séances d’information et de sensibilisation, des programmes d’aide pour les élèves en difficulté, ou encore des actions de médiation en cas de conflits liés à la drogue. Enfin, les sanctions pénales peuvent aussi être appliquées en cas de trafic de drogue en milieu scolaire.
Pourquoi les jeunes se droguent
est un phénomène complexe. Elle est influencée par des facteurs sociaux, économiques, psychologiques et culturels.
Les jeunes issus de familles défavorisées, vivant dans des quartiers sensibles ou ayant un faible niveau d’éducation sont souvent plus exposés à la drogue.
De même, les jeunes ayant des problèmes de comportement, des difficultés d’adaptation sociale ou des antécédents d’usage de drogues dans leur famille sont plus vulnérables et ont un risque plus important de tomber dans la drogue.
En outre, La culture de la fête, la pression des pairs, la recherche de sensations fortes ou encore l’influence des médias ont tendance à pousser les jeunes à essayer des drogues.
Un dernier point est à noter : la disponibilité et la facilité d’accès aux drogues jouent malheureusement un rôle important dans l’usage de la drogue par les jeunes.
Les répercussions de la consommation de drogue
Sur le plan physique, la drogue va entraîner des dommages à long terme sur le cerveau, le système cardiovasculaire, le système respiratoire, le foie et les reins. En cas de prise de drogue par injection, le risque de contracter des maladies infectieuses telles que le VIH et l’hépatite est nettement augmenté.
Sur le plan mental, la consommation de drogue expose les jeunes à des troubles psychiques comme l’anxiété, la dépression, la psychose et la même schizophrénie. Elle va également affecter la mémoire, l’attention, la concentration et la motivation.
Sur le plan social, la drogue va avoir des conséquences sur la vie personnelle, scolaire et professionnelle des jeunes. Elle entraîne souvent des problèmes de comportement, de l’absentéisme scolaire, des difficultés d’insertion professionnelle et de la délinquance.
En outre, l’usage de la drogue va avoir des effets sur la famille et l’entourage des jeunes. Elle peut créer des tensions, des conflits et des difficultés de communication avec les proches.
Les campagnes de prévention à l’intention des jeunes
La prévention de la consommation de drogue chez les jeunes en France est un enjeu important pour la santé publique. Elle est menée à différents niveaux, notamment :
- La prévention universelle : elle concerne tous les jeunes, sans distinction de risque. Elle vise à promouvoir les comportements favorables à la santé et à prévenir les comportements à risque. Elle peut être réalisée à travers des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires, des événements de prévention et des actions de proximité.
- La prévention sélective : elle s’adresse aux jeunes présentant des facteurs de risque, tels que des problèmes familiaux, des troubles du comportement ou des difficultés scolaires. Elle vise à renforcer les compétences individuelles et relationnelles des jeunes, à améliorer leur estime d’eux-mêmes et leur confiance en eux, à favoriser leur intégration sociale et leur participation à des activités positives.
Pour les jeunes qui ont déjà expérimenté la drogue ou qui en prennent régulièrement, des programmes d’accompagnement existent afin de les aider à en sortir.
Source :
OFDT : Cannabis