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Les Marseillais « ambassadeurs » de leur ville

Touslesbudgets.com : Les Marseillais profitent-ils du cadre touristique dont ils bénéficient toute l’année ?

Maxime Tissot : Oui, les Marseillais se sont appropriés leur ville et sont de plus en plus nombreux à profiter de l’offre culturelle et de loisirs qui leur est proposée. Les Marseillais vont de plus en plus sur leurs plages, ce qu’ils ne faisaient pas avant. Comme Barcelone, Marseille fait partie de ces villes où, avant, on ne se servait pas de ses plages. Elles ont été aménagées, équipées de vestiaires et sont devenues très fonctionnelles. Les Marseillais utilisent également beaucoup les navettes maritimes (vers la Pointe Rouge et l’Estaque). De manière générale, ils prennent autant de vacances qu’avant et que les autres, mais dorénavant leurs familles et leurs amis viennent découvrir la ville. Ils aiment montrer leur propre ville, en se comportant comme des « ambassadeurs ». C’est une approche très nouvelle.

TLB : Les activités de plein-air sont-elles prisées des habitants ?

M.T. : Les activités de plein-air sont importantes ici. Marseille est une ville où toutes les activités sont davantage tournées vers les Marseillais que les touristes. Pour preuve, quand j’essaie de trouver de la place à un ou deux touristes dans un centre de voile, ils sont la plupart du temps déjà complets. Les calanques aussi sont prisées, avec deux millions de visiteurs par an, dont seulement 100 000 sont de « vrais » marcheurs ou randonneurs. Les autres font 500 mètres à pieds depuis Cassis ou Marseille, prennent une photo et rentrent chez eux. Un tiers du territoire de la ville est situé en zone naturelle : en un quart d’heure, vous êtes en pleine nature et les Marseillais en profitent. Après, il est compliqué d’opérer une distinction en chiffres sur la fréquentation totale des sites de la ville entre les locaux et les touristes étrangers. Mais prenez l’exemple du marché au poisson, sur le Vieux-Port : ce n’est pas un marché animé par l’office du tourisme. C’est un endroit qui vit sa « vraie » vie. Ici, ce sont les Marseillais qui consomment, c’est le fond de la clientèle. Ils l’utilisent beaucoup.

TLB : Avec quelques semaines de recul, quel est l’impact de Marseille, capitale européenne de la culture, sur le rapport qu’ont les habitants à leur ville ?

M.T. : L’événement a d’abord changé l’infrastructure de la ville : ça a accéléré les travaux, on a aussi crée le Mucem et profité pour moderniser les musées. Quant à la semi-piétonnisation du secteur du Vieux-Port, la création de l’ombrière jusqu’au Mucem a été immédiatement adoptée par la population et les touristes. On a ainsi récupéré beaucoup de clientèle non seulement marseillaise mais provenant également de la petite région : des Vitrollais ou des Aixois viennent se balader ou faire du shopping à Marseille, une ville qu’ils évitaient par le passé. Concernant le Mucem, il a l’avantage d’être à la fois gratuit (espaces extérieurs et jardins) et payant (pour les expositions). Les Marseillais y vont : par exemple, l’activité restauration y tourne très bien. Y aller aussi pour manger est en train de rentrer dans les mœurs des Marseillais.

Propos recueillis par

©BenhLieuSong

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