Porto-Vecchio est l’un des joyaux du sud de la Corse. Avec ses 12 000 habitants, la ville autrefois dédiée à l’exploitation du sel, du bois et du liège, est aussi la troisième commune la plus peuplée de l’île. L’été venu, ce sont près de 100 000 personnes qui investissent ce qui devient une station balnéaire, coupée en deux : la ville basse avec sa Marine et la ville haute avec sa citadelle, qui domine les quelque 35 kilomètres de plages entourant la cité, dont la célèbre Palombaggia, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco. Derrière, le massif de l’Ospedale (900 mètres d’altitude) et sa forêt domaniale assurent la diversité naturelle des lieux.
C’est d’ailleurs ce qui fait le charme de Porto-Vecchio, son emplacement entre mer et montagne. « Il y a une complémentarité entre la mer pour les activités balnéaires et la montagne, qui est à une demi-heure, pour la randonnée, confirme Marie-Pierre Papi, directrice de l’office municipal du tourisme. Avant, 80% des demandes de séjour concernaient la mer, aujourd’hui c’est plutôt 60/40, car les gens veulent regrouper les activités et se promener. » Des vacanciers en majorité Français (80 à 85% de la clientèle), accompagnés d’Italiens, de Belges et d’Allemands. Plus de 70 000 personnes fréquentent ainsi l’office du tourisme de la ville chaque année. Un chiffre « stable », selon sa direction. En 2013, 23 616 croisiéristes « de saison » ont également transité par le port de Porto-Vecchio, et 114 337 personnes par des lignes régulières (-3.5% pour le total).
« Ce n’est pas Saint-Tropez »
Concernant le profil de la clientèle, « il n’y a pas de clientèle-type », selon Marie-Pierre Papi. Il est cependant acquis que les groupes de seniors sont nombreux en avant et arrière-saison ; que les familles sont très présentes en août, de même que les vacanciers plus jeunes venant en groupe. Auxquels il faut ajouter les possesseurs de résidences secondaires et les randonneurs, loin d’être rares dans le secteur en raison de la présence toute proche de l’arrivée du célèbre GR20.
Du côté de l’hébergement, la cité insulaire est particulièrement bien pourvue pour une commune de sa taille : pas moins d’une trentaine d’hôtels, une vingtaine de campings et seize résidences de vacances. Soit environ 19 000 lits, les deux-tiers de la zone « Extrême Sud Corse ». « L’offre est assez variée », affirme-t-on du coté de l’office du tourisme, qui regrette que l’on colle à la ville « une image qu’[elle] n’a pas. Ce n’est pas Saint-Tropez, ici il y a de tout, du fast-food comme de la restauration gastronomique ». L’été venu, Porto-Vecchio attire aussi du monde pour ses soirées. La ville compte celle qui se présente comme « la plus grande discothèque ouverte d’Europe », la Via Notte, un haut-lieu de la fête sur l’Ile de Beauté qui attire chaque saison des milliers de clubbers et autres célébrités.
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Illustration Wikimedia Commons/F.Deneux
Quelques chiffres à retenir…
…Le prix moyen d’une chambre d’hôtel à Porto-Vecchio aux mois de juillet/août.
… Le prix moyen au mètre carré d’une maison à l’achat dans la ville. La fourchette de prix oscille, en moyenne, entre 2 116 et 9 379 euros.
…Le pourcentage de résidences secondaires que compte Porto-Vecchio.
…Le pourcentage de séjours en Corse qui se font dans le sud de l’île.